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Exigence. C’est le premier mot qui me vient à l’esprit quand je pense à l’ESJ Lille. Mes deux années ont été riches en apprentissage grâce à un panel d’intervenants plus passionnants les uns que les autres. Leurs conseils, remarques et corrections me sont aujourd’hui utiles au quotidien : faire attention à ce détail d’écriture qui fera toute la différence, filmer de cette manière pour allier l’information à la beauté de l’image, faire ce pas de côté dans le traitement de l'information, etc. Ma formation à l’ESJ m’a constamment poussé à me remettre en question ainsi qu’à me dépasser. Je pense à cette enquête écrite de plusieurs semaines sur un sujet complexe, à ces voyages à travers la France pour un podcast ou encore à ce reportage TV au Danemark. Seulement évoquer le travail dans cette école serait une grossière erreur. Les moments de franche camaraderie ne manquent pas. J’y ai aussi certainement fait quelques-unes des plus belles rencontres de ma vie. Mes deux années à l’ESJ Lille auront été riches, denses, parfois stressantes et difficiles, mais systématiquement passionnantes.

J’ai suivi l’Académie ESJ Lille en parallèle d’une licence d’espagnol. La première année, je n’avais pas idée de la diversité des pratiques qu’englobait le journalisme. Journalistes reporters d’images, agenciers, pigistes… J’ai pu rencontrer de nombreux professionnels pendant les cours et conférences. Cela m’a permis de me présenter aux concours avec une vision réaliste du métier. L’équipe pédagogique et les intervenants m’ont accompagnée dans la construction de mon projet professionnel. Ce suivi et cette écoute m'ont été précieux. J'ai aussi appris à y voir plus clair dans le flux incessant de l’actualité. Comment s’informer au quotidien ? Pourquoi parle-t-on de ce sujet dans les médias ? Comment vérifier une information ? Pas facile de poser un regard critique sur ce qu'on lit, écoute et regarde à peine sorti du lycée. Au-delà des cours, ce cursus a surtout été un formidable terrain de jeu pour exercer ma plume. J’ai écrit pour un média étudiant de solutions et animé les matinales de Radio Campus Lille avec mes camarades. Sans oublier les projets d’éducation aux médias auxquels j’ai participé avec des publics scolaires. Que de bons souvenirs !

J’ai grandi avec l’idée que le métier était inaccessible. Et pourtant, j’y ai vraiment cru quand j’ai rejoint la Prépa EDC. Là, concrètement on nous a dit « Vous allez être journaliste, quelle que soit l’école que vous ferez ». L’année a été rude, on ne peut pas le nier, entre ma licence de droit et sciences politiques à valider, mon job étudiant et la boxe, il fallait être organisé. Mais à la Prépa, tu n’es jamais seul. On s’entraide, on se partage les fiches et quand on débarque ensemble dans un amphi avec 800 candidats, on se sent plus forts. On est une famille. Je suis rentré à l’ESJ Lille en septembre 2015. Puis, il y a eu l’insertion pro : France 2, BFM, France 3... Et enfin, j’ai été embauché à Franceinfo. Je n’oublie pas d’où je viens mais je n’ai jamais voulu être cantonné aux sujets « immigration » ou « quartiers difficiles ». D’ailleurs, on ne m’a jamais demandé de le faire. Je suis un journaliste comme les autres. Il y a encore beaucoup de travail pour que la télé soit le reflet de la société mais on tend vers plus de diversité. C’est encourageant parce que ce n’était pas gagné.