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La dernière escorte d’Hugo Smague (94e), le photo-reportage sur les charitables de Béthune

Hugo Smague
Projet étudiant

La dernière escorte d’Hugo Smague (94e), le photo-reportage sur les charitables de Béthune

Ce lundi 16 septembre, l’ESJ Lille a organisé le vernissage de l’exposition “La dernière escorte” d’Hugo Smague, étudiant de la 94e promotion du master généraliste. La série de clichés d’Hugo a été élue meilleur photo-reportage de sa promotion dans le cadre de la session photo en première année de master.

Le vernissage a débuté dans le grand amphi par une présentation des travaux. Aux côté d’Hugo, l’étudiante Juliette Bénézit a également présenté ses photos qui ont reçu la mention spéciale du jury. Pour les étudiants de la 95e promotion qui ont fait leur rentrée ce lundi 16 septembre et qui étaient en nombre dans la salle, c’était l’occasion d’introduire leur enseignement photo qui commencera début octobre. La soirée s’est clôturée autour d’un verre de l’amitié.

Les photos d’Hugo sont visibles dans les locaux de l’école jusqu’au 31 octobre.

“Il n’est pas seul madame, il part avec nous” – réponse d’un charitable à une femme interrogée par l’absence de proches lors d’une mise en terre.
Jeunes ou âgés, pieux ou athées, indigents ou opulents, la mort les emportera tous. À Béthune, les charitables seront là pour chacun d’entre eux. Sans distinction. Depuis le 12
ème siècle et l’arrivée de la peste, la confrérie enterre ceux qui n’ont personne pour accomplir ce devoir de dernière escorte. Une soixantaine d’hommes bénévoles, bicorne vissé sur la tête, cape sur le dos, doigts blancs gantés et chaussettes immaculées, continue d’accomplir la mission des charitables. Ils incarnent l’égalité jusque dans la mort. Lors de ces processions, Jean-Marie m’a accueilli au sein de la confrérie, il m’en a expliqué tous les rouages. Cette communauté extrêmement réglementée par les traditions est connue et respectée dans tout le Bethunois. Avec leur drôle d’allure, ces hommes, principalement retraités, procèdent à près de 300 enterrements par an. Toujours par équipe de onze charitables, ils acheminent les cercueils des pompes funèbres au cimetière, en passant par l’église si la famille le demande. Dans un anachronisme le plus total, les charitables se mêlent à la circulation, charrette tenue à bout de bras, sur la chaussée, au milieu des ronds-points, au grès du passage des automobilistes. […]

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