Vautrons-nous dans l’erreur : chroniques des cahiers du journalisme.
25 septembre 2024 2024-09-25 16:40Vautrons-nous dans l’erreur : chroniques des cahiers du journalisme.
Vautrons-nous dans l’erreur : chroniques des cahiers du journalisme.
Sep 25, 2024
VAUTRONS-NOUS DANS L’ERREUR
Les chroniques des Cahiers du journalisme et de l’information
Bertrand Labasse
Ce livre vise l’immense marché de tous ceux qui pensent comprendre le journalisme et la sphère de l’information en général, par quelqu’un qui est dans le même cas qu’eux… mais mieux selon lui.
Comme beaucoup d’universitaires, l’auteur ne croit pas à la vieille séparation scolaire entre la forme
et le fond. Mais estimant que l’on ne doit jamais se fier à ses croyances, il a poussé cette distinction au point où un bibliothécaire consciencieux devrait ranger le style de son dernier livre et les démonstrations qu’il contient dans des rayons différents. Derrière sa verve pétillante, cette sélection de chroniques publiées dans la section « Débats » d’une revue internationale de référence offre un éclairage d’expert particulièrement stimulant sur les bouleversements
qui agitent les médias classiques et nouveaux, et à travers eux notre espace commun du débat public. S’il aborde avec malice des questions très sérieuses, il donne aussi à rire d’idées qui ne le sont guère. Sans aucune malveillance, insiste-t-il : « ce n’est pas de ma faute si toute personne travaillant sur ce thème est condamnée à entendre plus d’absurdités péremptoires qu’un tableau d’art moderne […] si certaines idées ont l’air saugrenues dès qu’on s’y arrête un peu, tout le
mérite en revient à ceux qui les professent. »
et le fond. Mais estimant que l’on ne doit jamais se fier à ses croyances, il a poussé cette distinction au point où un bibliothécaire consciencieux devrait ranger le style de son dernier livre et les démonstrations qu’il contient dans des rayons différents. Derrière sa verve pétillante, cette sélection de chroniques publiées dans la section « Débats » d’une revue internationale de référence offre un éclairage d’expert particulièrement stimulant sur les bouleversements
qui agitent les médias classiques et nouveaux, et à travers eux notre espace commun du débat public. S’il aborde avec malice des questions très sérieuses, il donne aussi à rire d’idées qui ne le sont guère. Sans aucune malveillance, insiste-t-il : « ce n’est pas de ma faute si toute personne travaillant sur ce thème est condamnée à entendre plus d’absurdités péremptoires qu’un tableau d’art moderne […] si certaines idées ont l’air saugrenues dès qu’on s’y arrête un peu, tout le
mérite en revient à ceux qui les professent. »
Il assume en revanche la paternité de ses conclusions… et même deux fois pour certaines
d’entre elles : « dans une ardeur écologique qu’on ne manquera pas de saluer, quelques textes
recyclent des bribes d’articles de recherche plus académiques, donc impropres à la
consommation humaine et de ce fait promis à l’enfouissement, mais ils sont le plus souvent
référencés à l’intention du masochiste de passage. »
d’entre elles : « dans une ardeur écologique qu’on ne manquera pas de saluer, quelques textes
recyclent des bribes d’articles de recherche plus académiques, donc impropres à la
consommation humaine et de ce fait promis à l’enfouissement, mais ils sont le plus souvent
référencés à l’intention du masochiste de passage. »
L’auteur
Ses premiers articles, Bertrand Labasse les a publiés à 17 ans dans les pages Sports ou Faits divers de journaux disparus. Les années suivantes l’ont conduit à la rédaction en chef de divers autres journaux, eux aussi disparus. Mais déjà à l’époque, les fascinants paradoxes de cette activité l’entraînaient insidieusement, après une thèse de doctorat, vers la pente savonneuse de la vertu académique. Ancien directeur scientifique de l’unité de recherche-développement des éditeurs depresse français, il se consacre depuis une vingtaine d’années à la recherche universitaire sur la vaste question des rouages sociocognitifs du marché culturel et médiatique et des théories de la réception. Auteur de nombre d’ouvrages et publications sur ce thème, il est professeur titulaire à l’Université d’Ottawa et (censément) professeur invité à l’École supérieure de journalisme de Lille. Laquelle, en punition de ses péchés, lui a confié en 2017 la direction de la revue Les Cahiers du journalisme et de l’information. Il s’est vengé en y publiant ces chroniques.
Extrait
« Apocryphe, nous dit-on, est un adjectif et pas un nom. Rien de plus regrettable. Avec plus
d’imagination, on se représenterait facilement l’apocryphe comme un cousin du sphinx, pa-
reillement composé de bouts d’animaux hétéroclites. Équipé comme le sphinx d’un inquié-
tant arsenal de dents et de griffes, mais très différent quand même : alors que le sphinx a tou-
jours une question, l’apocryphe a toujours une réponse. Dans les deux cas, on en réchappe
rarement. […]
Une fausse citation est comme un fil qui dépasse : il suffit que quelqu’un tire dessus pour que
tout le raisonnement se détricote, laissant l’orateur fort dénudé. J’en éprouve même une
pointe de remords à l’égard du doctorant à qui, tout récemment encore, j’ai demandé d’où
diable il sortait la très belle phrase de Nelson Mandela qu’il brandissait en épigraphe. Même
avec un sourire engageant, il se pourrait que ce genre de question déstabilise un peu durant
une soutenance de thèse… Quoique récidiviste, je ne me crois pas méchant (que les âmes
sensibles se rassurent, l’imprudent s’en est quand même tiré). […] Hélas, on ne peut faire bé-
néficier les journaux d’une sensation aussi édifiante. Sauf à être assez pervers pour soumettre
à leurs propres facts checkers des citations relevées sur leurs sites, mais ça serait probable-
ment plus amusant que profitable. Ceci mis à part, je ne vois pas. À moins que… »
« Apocryphe, nous dit-on, est un adjectif et pas un nom. Rien de plus regrettable. Avec plus
d’imagination, on se représenterait facilement l’apocryphe comme un cousin du sphinx, pa-
reillement composé de bouts d’animaux hétéroclites. Équipé comme le sphinx d’un inquié-
tant arsenal de dents et de griffes, mais très différent quand même : alors que le sphinx a tou-
jours une question, l’apocryphe a toujours une réponse. Dans les deux cas, on en réchappe
rarement. […]
Une fausse citation est comme un fil qui dépasse : il suffit que quelqu’un tire dessus pour que
tout le raisonnement se détricote, laissant l’orateur fort dénudé. J’en éprouve même une
pointe de remords à l’égard du doctorant à qui, tout récemment encore, j’ai demandé d’où
diable il sortait la très belle phrase de Nelson Mandela qu’il brandissait en épigraphe. Même
avec un sourire engageant, il se pourrait que ce genre de question déstabilise un peu durant
une soutenance de thèse… Quoique récidiviste, je ne me crois pas méchant (que les âmes
sensibles se rassurent, l’imprudent s’en est quand même tiré). […] Hélas, on ne peut faire bé-
néficier les journaux d’une sensation aussi édifiante. Sauf à être assez pervers pour soumettre
à leurs propres facts checkers des citations relevées sur leurs sites, mais ça serait probable-
ment plus amusant que profitable. Ceci mis à part, je ne vois pas. À moins que… »
Avis de lecteurs (… à propos d’ouvrages antérieurs)
« Bertrand Labasse a écrit un ouvrage qui a vraiment été salué par beaucoup » (Rogers TV)
« On aurait bien tort de se passer du regard de ce spécialiste des médias » (Idées)
« un des essais les plus intéressants de cette rentrée littéraire… » (Radio Canada)
« c’est un livre indispensable… » (Radio France Internationale)
« L’étude-essai plonge avec érudition interdisciplinaire, agilité, clarté et humour sur une énigme
centrale » (Influences)
« La dialectique est rigoureuse, subtile et parfois teintée d’humour » (Communication)
« Lire son passionnant Une dynamique de l’insignifiance » (Télérama)
« sur le fond, chapeau ! C’est le meilleur analyste – du moment – sur la réalité et la pratique de
l’information, le plus original et le plus documenté. » (Info.Tek.Art)
« Il est impossible de retracer la richesse et le détail du raisonnement de Bertrand Labasse dans
ce livre » (Questions de communication)
« Bertrand Labasse a écrit un ouvrage qui a vraiment été salué par beaucoup » (Rogers TV)
« On aurait bien tort de se passer du regard de ce spécialiste des médias » (Idées)
« un des essais les plus intéressants de cette rentrée littéraire… » (Radio Canada)
« c’est un livre indispensable… » (Radio France Internationale)
« L’étude-essai plonge avec érudition interdisciplinaire, agilité, clarté et humour sur une énigme
centrale » (Influences)
« La dialectique est rigoureuse, subtile et parfois teintée d’humour » (Communication)
« Lire son passionnant Une dynamique de l’insignifiance » (Télérama)
« sur le fond, chapeau ! C’est le meilleur analyste – du moment – sur la réalité et la pratique de
l’information, le plus original et le plus documenté. » (Info.Tek.Art)
« Il est impossible de retracer la richesse et le détail du raisonnement de Bertrand Labasse dans
ce livre » (Questions de communication)
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218 pages – 15,5 x 22 cm – Parution : 28 octobre 2024
Broché : ISBN 9782858950218 – 23,80 € – 35,90 C$
Epub : ISBN 9782858950225 – 9,49 € – 14,50 C$
Contact médias : Adeline Hamonet adeline.hamonet@esj-lille.fr +33 3 20 30 44 05
Contact Canada : Ipse Feci ipse-feci@parution.info +1 819 663-8478
Broché : ISBN 9782858950218 – 23,80 € – 35,90 C$
Epub : ISBN 9782858950225 – 9,49 € – 14,50 C$
Contact médias : Adeline Hamonet adeline.hamonet@esj-lille.fr +33 3 20 30 44 05
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