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Citéphilo à l’ESJ Lille

Cite philo 21
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Citéphilo à l’ESJ Lille

Chaque année, Citéphilo propose un temps de réflexion philosophique au mois de novembre. Expression d’une philosophie au sens large, les conférences abordent des thématiques des grands domaines de la pensée, des questions esthétiques, artistiques, historiques, politiques, culturelles…

La manifestation s’adresse à tous les publics et s’invite dans une variété de lieux de la cité : musées, théâtres, universités, lycées et collèges, médiathèques, lieux de culte, équipements sportifs…

Découvrez le programme des conférences Citéphilo organisées en partenariat avec l’ESJ Lille en novembre et décembre 2021 :

Pour un féminisme universel (Seuil)
Mardi 9 novembre – 18H00
Martine Storti, féministe depuis les années MLF, discute dans son essai à la fois l’instrumentalisation du féminisme dans une perspective identitaire, nationaliste et raciste, et ce qui se donne pour de nouvelles radicalités (intersectionnalité, décolonialité, afroféminisme…) Se situant « sur une ligne de crête » pour tenir à distance les confusions et les intimidations des deux bords, elle s’efforce de tracer un autre chemin, celui d’un universel comme chantier et comme processus qui se construit dans des luttes, dans des alliances et des convergences, dans un « en commun » des femmes, tant du côté de l’oppression que de l’émancipation. Chemin d’universalisation plutôt qu’universalisme, qui se nourrit aussi d’une expérience de terrain, par exemple la lutte des Iraniennes contre le port du voile ou des Afghanes pour l’éducation des filles. Sa conclusion résume bien l’enjeu tel qu’elle le pose : je garde le mot « féminisme » écrit-elle, car la lutte pour l’égalité et la liberté des femmes n’est pas une lutte pour une minorité ou pour une moitié de l’humanité, c’est une lutte de l’humanité en général, qui change la société tout entière. Il s’agit donc d’un féminisme en construction permanente, comme la démocratie.

Romancer la réalité
Mardi 16 novembre – 18H00

De l’enquête au roman, un courant littéraire se développe aujourd’hui dont la revue Feuilleton est un témoin. Confiant des enquêtes à des romanciers, elle brouille ou met à jour, c’est selon, les rapports entre la fiction et le réel. Comme l’écrit Adrien Bosc, les pionniers et nouvelles voix de la littérature de non-fiction racontent ensemble le roman de la réalité, effrayant, passionnant, nécessaire. De quelle vérité s’agit-il ? En quoi la non-fiction est-elle plus légitime ou plus adéquate que le roman romanesque ?

Vassilis Alexakis, de l’enquête journalistique à la quête romanesque
Mardi 23 novembre – 18H00

Vassilis Alexakis est mort le 11 janvier 2021 à Athènes. Depuis son premier roman Le Sandwich (Julliard, 1974) jusqu’à La Clarinette (Seuil, 2015), il a construit une œuvre unique, écrite tant en Français qu’en Grec. C’est en 1961 qu’il fait le voyage d’Athènes à Lille pour suivre des études de journalisme à l’ESJ. Il raconte à plusieurs reprises cet épisode inaugural et formateur de sa vie dans ses romans, notamment dans Paris-Athènes (Fayard, 1997). Vassilis Alexakis n’a pas été très heureux à Lille, où il fait l’expérience de la solitude, souffrant du froid et du sentiment de l’exil qui ne le quittera jamais vraiment. Mais c’est à Lille puis dans les journaux où il travaille ensuite, au Monde, à La Croix, qu’il apprend son métier. Un métier de journaliste qui le fait vivre mais qui est aussi une sorte de préparation à celui de romancier. Est-ce uniquement un effet d’expérience ou plus profondément une forme choisie ? L’enquête trace un fil qui unit tous ses romans. Les livres de Vassilis Alexakis ne sont toutefois pas des documentaires mais bien des romans qui prennent le lecteur par la main et l’entrainent dans une quête. Que cherche le romancier ? Le manque, la perte, le vide, n’est-ce pas ce que vient combler indéfiniment le travail de l’écriture ?

On est là ! La manif en crise (Éditions du Détour)
Dimanche 12 décembre – 14H30

En partenariat avec : la Ligue des droits de l’homme de Lille dans le cadre du Forum des Libertés du 6 au 12 décembre 2021
Les 32 premiers mois du mandat d’Emmanuel Macron ont compté pas moins de 22 mois de mobilisations sociales de grande ampleur. Celles-ci ont pu prendre des formes inédites d’occupation de l’espace public tout en s’inscrivant (ou pas) dans des évolutions à l’œuvre depuis les années 1970. En 1995, des manifestations massives ont fait reculer Alain Juppé et sa réforme de la Sécurité sociale. Mais qu’en est-il depuis ? Si cette forme d’action politique semblait en repli en France dans les années 2000, elle se réinvente, ici et dans le monde, dans la lutte altermondialiste avec des modalités nouvelles d’occupation de l’espace public, des Zad aux places, jusqu’aux Gilets jaunes. Danielle Tartakowsky revient sur les profondes mutations de la manifestation dans les cinquante dernières années.

Lettre aux professeurs sur la liberté d’expression (La Découverte)
Dimanche 12 décembre – 17H00

En partenariat avec : la Ligue des droits de l’homme de Lille dans le cadre du Forum des Libertés du 6 au 12 décembre 2021
À l’approche de la campagne présidentielle, on entend de plus en plus de voix réclamant une modification radicale du paysage des libertés publiques et des droit fondamentaux. La liberté d’expression devrait absorber la liberté de croyance, et la France devrait se retirer des conventions internationales pour renégocier une adhésion sélective, permettant enfin de se débarrasser du “gouvernement des juges” qui assure des droits aux étrangers (comme le droit au regroupement familial). Ces deux mouvements peuvent sembler très différents en nature, mais ils relèvent d’une même approche : plier les droits à notre guise au nom d’une tradition nationale ou d’une revendication de souveraineté. François Héran propose de contrer ces arguments en distinguant deux conceptions de la souveraineté : une souveraineté par le bas et une souveraineté par le haut, une souveraineté à courte vue qui isolerait le pays de l’Europe et une souveraineté qui prendrait de la hauteur et verrait dans les droits de l’homme non pas un obstacle extérieur mais un héritage à revendiquer et un défi à relever.

 

La couverture de l’événement par les étudiants de l’Académie ESJ Lille sur le site Lille Actu 

L’Académie ESJ Lille sera à nouveau partenaire, cette année, du festival Citéphilo qui se tiendra à Lille et dans toute la région du 4 novembre au 13 décembre. L’an dernier, malgré la pandémie, les étudiantes et étudiants de l’Académie ESJ Lille avaient assisté à et/ou annoncé plusieurs rendez-vous par semaine, leurs articles (annonces, comptes rendus ou entretiens) étant publiés sur le site de Citéphilo ou par le partenaire Actu.fr/lille et l’hebdomadaire La Croix du Nord.

 

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