Pour être journaliste, certaines compétences et qualités sont importantes : être curieux ou curieuse du monde qui nous entoure, être passionné(e) par le fait d’en comprendre les mécanismes, avoir une forme de ténacité qui sera très utile pour obtenir des informations, aimer écrire, avec des mots des images ou du son, avoir une agilité numérique et ne pas être rétif ou rétive à la technique et aux chiffres, aimer aller vers les gens pour discuter et les interviewer, le tout dans une forme d’empathie, savoir aussi garder la tête froide et une distance qui sera nécessaire pour produire de l’information de qualité et factuelle.

Il faut aimer suivre l’actualité locale, nationale et internationale.

Bien sûr tout cela s’apprend dans les écoles de journalisme. Mais ce qui vient d’être décrit constitue le quotidien d’un ou une journaliste, il faut donc s’assurer que sa personnalité va correspondre, dans les grandes lignes, aux attentes d’un métier exigeant.

Il faut vérifier que l’on va aimer ce métier tel qu’il se pratique réellement et non pas tel qu’il est fantasmé : stages dans des médias, discussions avec des journalistes, expériences de reportages dans un cadre scolaire ou associatif (médias scolaires, site ou réseaux sociaux personnels).

Pour devenir journaliste, il faut avoir envie de faire des études supérieures, environ cinq années après le bac. Les jeunes journalistes qui sont formé(e)s aujourd’hui ont le plus souvent un bac+5. La plupart des écoles de journalisme proposent des masters accessibles à des candidats ayant déjà une licence.

Le choix de la licence est important. Un(e) candidat(e) doit avant tout suivre les études qui l’intéressent. Si on est passionné(e) d’histoire ou de littérature, il serait contreproductif de suivre des études sur une autre thématique.

Le plus souvent, les jeunes qui souhaitent devenir journalistes s’orientent vers des études de sciences politiques ou de sciences humaines. Il ne faut pas s’interdire, au contraire, de faire des études scientifiques ou économiques car la profession a besoin aussi de ces profils.

La moitié des journalistes français titulaires de la carte de presse ont fait une école reconnue par la profession (CPNEJ, commission paritaire nationale de l’emploi des journalistes) et cette proportion augmente sensiblement chez les jeunes journalistes. Quatorze écoles sont reconnues, dont l’ESJ Lille, la plus ancienne des 14, et sont regroupées au sein de la Conférence des écoles de journalisme (CEJ). C’est la meilleure garantie pour bénéficier d’une formation adaptée aux exigences des médias et d’avoir toutes les chances de trouver un emploi. La profession reste néanmoins ouverte à des profils variés de jeunes ayant suivi des parcours divers.